L’autre Turquie loin des plages; variétés de paysages et richesse de son histoire, au carrefour de plusieurs civilisations.
Il faut environ deux heures en avion pour traverser la Turquie d’Est en Ouest, avec 1600km de distance en longueur, et moitié moins pour rallier la verdoyante côte Nord jouxtant la Mer Noire, depuis la Riviera Turque s’ouvrant sur la Méditerranée Orientale, avec Antalya comme capitale. La Turquie avec plus de 780 000km2 est un vaste pays qui varie tant en climatologie qu’en altitude. Conscientes de ses variétés de paysages et de son histoire, au carrefour de plusieurs civilisations, les autorités touristiques du pays veulent ouvrir aux visiteurs étrangers des territoires jusque là, inconnus des touristes.
Bienvenue en Anatolie Orientale, à SanLiurfa très exactement, facilement accessible par vols réguliers de la Turkish Airlines depuis le nouvel Aéroport International d’Istanbul, inauguré il y a tout juste 3 ans. Aéroport, ceci dit en passant, qui est l’un des deux plus grands au monde actuellement, par sa surface au sol et ses projets d’expansion, post pandémie.
Connue également sous le nom d’Urfa pour les régionaux, SanLiurfa est la porte d’entrée vers de nombreux sites historiques datant pour certains de plus de 9000 ans avant notre ère. Une très ancienne ville aux allures très Moyen-Orientales, car proche du Nord de la Syrie et à la porte du Kurdistan Turc. Avec son bâti historique et ses liens avec le christianisme et la tradition islamique, Şanlıurfa offre au visiteur un grand voyage plein d’histoire, de religion et d’architecture. Flâner dans ses bazars historiques, savourer sa délicieuse cuisine Orientale n’a d’égal que ses vestiges inspirés d’une histoire religieuse bien ancré dans les mœurs et les habitudes des habitants de SanLiurfa. Les légendes disent, qu’Abraham (İbrahim en turc), serait né et aurait grandi ici, Ainsi pas étonnant qu’au « Lake with fish » comme on le surnomme en anglais ou Balıklı, le lac soit devenu une sorte de piscine sainte. Un lac identifié comme étant le lieu où Abraham aurait été jeté au feu par Nimrod.
« Selon des croyances ancestrales, lorsqu’il aurait été jeté dans le feu, les flammes seraient devenues de l’eau, et les bûches en feu se seraient transformées en poissons ». Encore aujourd’hui, cette piscine est considérée comme sacrée et les poissons qui s’y trouvent sont également sacrés. On dit aussi que quiconque les mangerait serait frappé d’aveuglement instantané ! Ce lac très prisé des promeneurs en famille est un peu une oasis de verdure et de fraîcheur dans un environnement désertique chaud et brûlant. SanLiurfa est donc une ville sainte et de pèlerinage, et à ce titre si l’eau est indispensable en saison d’été, toute boisson alcoolisée y est bannie. Un détail qui a son importance pour le touriste culturel déshydraté. Sanliurfa est donc le point de départ d’où l’on peut rayonner vers différents sites du néolithique et plus encore.
Ainsi, inscrit en 2018 sur la liste du Patrimoine Mondial de l’UNESCO (World Heritage List), bienvenu à Gôbekli Tepe. Le site de Göbekli Tepe date d’environ 9000 ans avant notre ère, est il est à l’échelle de la Turquie, l’une des grandes découvertes archéologiques de ces dernières décennies. Situé à près de 15 kilomètres au Nord-Est de la ville turque d’Urfa, il comprend d’impressionnantes constructions circulaires mégalithiques parfois considérées comme « les premiers temples de l’humanité ». Situé sur un promontoire dominant une plaine, à environ 800 mètres d’altitude, il se trouve dans une zone de collines et de steppes, à proximité de la frontière syrienne et à la limite du Kurdistan turc. Surnommé « colline du nombril » il s’étale sur neuf hectares environ et on y trouve jusqu’à 15 mètres de couches archéologiques. Une accumulation de vestiges sans aucun doute. En 8 000 av. J.-C., le site fut inexplicablement abandonné. Il n’y a aucune trace de guerre, ni de tremblement de terre ou d’incendie. Le site, selon des fouilles et autres recherches archéologiques aurait été délibérément couvert par les habitants de la région, ou du moins par les utilisateurs de cet immense complexe religieux. Et pourtant quelle richesse en pierres de taille décorées d’un bestiaire impressionnant. En effet, quarante pierres monumentales en forme de T et atteignant 3 mètres de haut ont été sorties de terre, la plupart gravées. Sur certains piliers, on peut voir de nombreux animaux finement représentés (serpents, canards, grues, taureaux, renards, lions, sangliers, vaches, scorpions, fourmis). S’agissait il d’un paradis terrestre avant un changement climatique important. Quelle que soit la raison de l’abandon de Göbekli Tepe, ce qui est certain, c’est que cet incroyable lieu millénaire recèle un grand secret qui n’a pas encore été découvert. Infos : https://www.goturkiye.com/homepage Se loger : https://www.nevalihotel.com/en/home/ Photos / LOICK DUCREY.
Richard BAYON est un Parisien émigré en Touraine, qui a vécu tantôt dans la capitale, tantôt dans la cité Tourangelle. Parfois, il dit vivre entre Seine et Loire, mais c’est bel et bien au bord du fleuve classé au Patrimoine Mondial de l’Humanité (‘World Heritage’ en anglais) qu’il vit, et même très exactement à 150m de l’indomptable Loire.
Atteint d’une maladie incurable appelée ‘la bougeotte’ ou ‘la voyagite aigue’, il totalise 107 nations, pays et autres terres éloignées au compteur. Des pays, où il a séjourné de quelques heures à plusieurs mois, dont certains états où il a eu l’occasion d’y passer et repasser plus de 40 fois.
Affublé par un confrère Grand Reporter du joli sobriquet de ‘Morpion de Carlingue’ parce que passionné d’aviation commerciale, et de transport aérien en général, il prétend avoir pris l’avion près de deux mille fois sur les cinq continents mais s’impatiente d’avoir encore tant de choses à voir.
Sur sa réussite, l’homme est très critique, mais aussi réaliste : ‘je ne sais pas, ou n’ai pas fait un milliard de choses, que tout un chacun sait, connaît, ou a fait ; mais j’ai fait, vu et rencontré un milliard de choses que beaucoup ne verront sans doute jamais.
Au chapitre des prétentions, il en affiche deux sans vergogne : avoir un sens de l’orientation, donc de la géographie du monde, hors du commun, vraiment hors du commun (il prétend aller plus vite que n’importe quel GPS : ndlr) et parle sept langues quasi couramment et peut se faire comprendre dans cinq autres.
Question destinations ou pays préférés, sept paysages lui viennent de suite à l’esprit : le Vert de l’Ouest Irlandais, les Fjords Norvégiens, le Bleu et Blanc des îles Grecques, les Cirques de la Réunion, les Dunes de Sable du Ténéré, les Icebergs du Groenland, et les Rues pleines de vie de Bangkok en Thaïlande.
Ainsi de toutes ses pérégrinations : il sait que cinq choses le fascinent plus que tout: l’Immensité des Déserts, l’Inaccessible des Volcans, l’Intensité des Glaciers et des Icebergs, le‘Haka’ des All Blacks et la Force Tranquille des Eléphants.
De Queenstown en Nouvelle Zélande jusqu’à Illulissat au Groenland et de Johannesburg à Bangkok, il a roulé sa bosse, lui prétend surtout qu’il a ouvert ses yeux, et que ses voyages, tous ses voyages c’est son université permanente.
http://www.infotravel.fr/voyages-insolites/compagnie-volotea-deploie-ailes/