Dans la fertile plaine de Messaoria, thym, vergers d’agrumes, jasmin, tulipes, cyclamen et fleurs sauvages composent une mosaïque extraordinaire et multicolore. Vivaldi aurait pu y être inspiré tant l’Ile aux 4 saisons offre tout au long de l’année un spectacle magnifiquement coloré et sensoriel. Couverte de fleurs au printemps, la 3ème île de la méditerranée par sa superficie (9 251 kilomètres carrés) permet déjà les premiers bains dans une mer turquoise. Avec plus de 300 jours par an de plein soleil, il n’est pas nécessaire de s’attarder sur la chaleur de l’été. En cette saison, seuls les hauteurs des montagnes et ses petits villages en escalier donnent une salutaire fraîcheur et permettent de dominer un dégradé de vert composé d’oliveraies, orangerais, forêts de pins et de cèdre. L’automne est réservé aux puristes, le ‘rush’ des vacanciers étant terminé, les privilégiés profitent encore des baignades, du soleil et des terrasses dans les restaurants les plus prisés. Les couleurs tirent vers le jaune orange, c’est l’heure des vendanges où le vin chypriote, l’un des plus anciens du monde, s’appréciait déjà à la cour de Rome. Mavro, Palomino, Maratheftiko et Mataro sont les noms des plus illustres cépages locaux. Dans le chant de Salomon, Hésiode parlait déjà du vin Chypriote en 800 avant J. C, ce qui fait de Chypre la plus vielle terre viticole du monde. Avec son climat tempéré, Chypre devient en hivers, la dernière destination encore ouverte de la méditerranée. Randonnées à vélo ou à pieds, l’Ile devient le repaire des sportifs de haut niveau, certains de trouver ici le climat adapté dans des structures dédiées à l’effort comme au réconfort.
Il reste des trésors sur l’ile qui peuvent s’apprécier quelque soit l’endroit : le sourire et le sens de l’accueil ! J’ai pu constater cet immense bonheur d’être salué dans la rue, par des habitants de petits villages ou de villes, ils étaient inconnus pour moi, mais me donnaient l’impression de ne pas l’être à leurs yeux.
Selon la légende, Aphrodite, déesse de l’amour, naquit de l’écume en un point où la mer se jette sur des rochers de la côte de Paphos. C’est pourquoi Chypre fut appelée « l’île de l’amour », un charme qui devait se prolonger longuement à travers les légendes comme à travers l’histoire. Ensuite, des nations ambitieuses convoitèrent son importance stratégique, autant que ses riches mines de cuivre et ses forêts de pins et de cèdres.
Voyager d’est en ouest, d’Ayia Napa à Polis, en séjournant sur la côte ne veut pas dire avoir vu Chypre. Restez sur l’île assez de temps pour l’apprécier. Visitez les anciens châteaux, les monastères, les stations de montagne, les forêts, admirez les fleurs sauvages du printemps, voyez les anciennes méthodes agricoles. Et surtout, ne soyez pas surpris si un inconnu vous salue dans la rue ; il est dans les bonnes manières de ce pays d’accueillir l’étranger avec un sourire. À vous maintenant de rendre aux Chypriotes le salut et le sourire qu’ils attendent.
Robert Kassous
Année d’adhésion à l’Union Européenne: 2004
Capitale : Nicosie
Superficie : 9 000 km²
Population : 0.8 million
Monnaie : livre chypriote, le 1er janvier 2008 ce sera l’Euro.
Langues : Grec, Anglais