La saison des concerts, festivals, spectacles, et matchs sportifs approche, et avec elle la chasse aux billets.
A l’exception de certains grands événements récurrents, la plupart des organisateurs délèguent leur billetterie. Pour vous procurer le précieux sésame, vous devez vous tourner vers les plateformes en ligne qui vendent, revendent, voire mettent en lien acheteurs et vendeurs de billets. Un parcours qui peut donner lieu à quelques mésaventures. Le Centre Européen des Consommateurs (CEC) France traite régulièrement des réclamations liées à l’achat de billets en ligne. En voici trois exemples et les leçons à en tirer.
Le concert est annulé… mais pas entièrement remboursé
Ivan s’est procuré un billet pour aller voir son chanteur favori en concert à Cologne en Allemagne. La plateforme de vente officielle allemande lui annonce cependant une mauvaise nouvelle : l’artiste annule sa venue. Un remboursement est bien prévu, mais sur les 50 euros dépensés pour le billet, Ivan ne reçoit que 45 en retour. En cause : les frais de services et d’assurance de la plateforme, d’un montant de 5 euros, ne sont pas remboursables.
La plateforme de vente le précise en effet dans ses conditions générales. Les frais de service et d’envoi du billet sont exclus d’un potentiel remboursement. Ce dans le but d’assurer sa propre rémunération. Mieux vaut donc être attentif au moment de l’achat et vérifier le détail du prix du billet.
Accès refusé aux portes du stade
Commander ses billets en ligne n’est qu’un premier pas. Encore faut-il les recevoir. Après avoir réservé 4 billets pour un match de football à Londres, Alice a patiemment attendu. La plateforme de revente espagnole lui avait assuré que les billets seraient envoyés par e-mail le jour même du match. Alice et ses amis se sont donc rendus à Londres, jusqu’aux portes du stade… pour s’y retrouver bloqués. Car le mail tant attendu n’est arrivé qu’une demi-heure après le début du match. Et avec des billets comportant les mauvais noms et pas de QR code. Impossible donc de les scanner pour entrer.
Grâce à l’intervention du CEC France, Alice a pu se faire rembourser les 780 euros déboursés pour le match. A l’avenir, c’est décidé, elle ne commandera plus de billets sur les plateformes de revente non officielles.
Conseil : privilégiez les vendeurs et revendeurs agréés par l’organiseur. Pour cela, il suffit de se rendre sur le site de l’événement. Il y est généralement indiqué si l’organisateur dispose de son propre canal de réservation ou s’il recommande un partenaire de vente officiel.
Relégués au fond du stade malgré des billets premium
Pour un match de football à Milan, Alexandre a réservé deux billets de catégorie « premium » auprès d’un site de revente en Estonie. Pas de sièges sélectionnés, mais la promesse d’être placé dans la « zone centrale », avec vue dégagée sur la pelouse. Montant de la commande : 800 euros. Puis il reçoit ses billets et découvre avec stupéfaction les numéros de siège. Ces derniers sont situés tout en haut du stade, très éloignés du terrain. Ils se situent bel et bien dans la catégorie « premium » mais ce n’est pas ce qu’Alexandre s’était imaginé en réservant. La plateforme de revente refuse cependant toute accommodation et rappelle que l’attribution des sièges au sein de la « zone centrale » est aléatoire.
Bien qu’Alexandre et sa compagne aient tout de même pu assister au match, l’expérience n’est pas celle dont ils avaient rêvé. C’est pourquoi il faut toujours vérifier, dès le moment de la réservation et au plus tard à la réception des billets, que la catégorie et le numéro de siège sont clairement indiqués. Privilégiez les sites comportant un schéma du stade avec la possibilité de choisir précisément son siège.
En cas de litige avec un vendeur de billets situé dans l’Union européenne, en Islande ou en Norvège, le Centre Européen des Consommateurs peut vous aider. Son assistance juridique est gratuite.
