Et si la France se découvrait autrement, à travers ses sanctuaires ?
De Lisieux à Rocamadour, du Mont-Saint-Michel aux Saintes-Maries-de-la-Mer, dix-huit villes rassemblées au sein de l’association Villes Sanctuaires en France offrent un itinéraire singulier où patrimoine, culture et spiritualité se rejoignent. Chaque année, elles accueillent des millions de visiteurs – pèlerins, familles, curieux – venus chercher silence, inspiration ou émerveillement.
Passer une nuit insolite dans un sanctuaire
S’endormir dans un sanctuaire, une abbaye millénaire, une cabane perchée ou un ermitage silencieux : chaque nuit passée dans ces lieux devient une étape de ressourcement. Entre patrimoine, nature et hospitalité fraternelle, l’expérience dépasse le simple hébergement. Elle offre un moment de paix, d’écoute et de reconnexion à soi.
DORMIR AU CŒUR DE L’HISTOIRE
Certains sanctuaires permettent de traverser les siècles.
À Nevers, l’Espace Bernadette accueille les visiteurs dans le couvent où la sainte a terminé sa vie. L’hébergement donne accès direct à la chapelle où repose son corps, offrant un lien unique entre mémoire et présence.
À Cahors, le couvent de Vaylats – vaste bâtiment du XIXe siècle – et l’hôtel Jean XXII, ancien palais pontifical médiéval, ont été transformés en lieux d’accueil.
Au Puy-en-Velay, le Grand Séminaire – Accueil Saint-Georges relie l’hébergement à la vie liturgique quotidienne, plongeant les visiteurs dans le rythme spirituel du sanctuaire.
Et au Mont-Saint-Michel, partager la prière des Fraternités Monastiques de Jérusalem à l’Abbaye, c’est vivre la liturgie dans un lieu habité depuis plus de mille ans.
Ici, les pierres racontent, les voûtes résonnent : la nuit y prend une intensité particulière.
UNE NUIT SUSPENDUE ENTRE CIEL ET TERRE
D’autres sanctuaires ouvrent la porte à une expérience où le paysage devient prière.
À Lalouvesc, les cabanes perchées et chalets du mont Besset offrent un panorama changeant au fil des heures, invitant à ralentir.
À Cotignac, les ermitages nichés dans la colline baignent dans un silence habité, bercé par le chant des oiseaux et le souffle du vent.
À La Salette, perchée à 1 800 mètres d’altitude, la montagne impose sa grandeur : chaque nuit est marquée par la pureté de l’air et le calme des cimes, qui enveloppent les pèlerins dans une parenthèse hors du temps.
Dans ces lieux, le contact avec la nature – la fraîcheur de la pierre, l’odeur des pins, la lumière changeante – devient méditation silencieuse.
LA FRATERNITÉ EN PARTAGE
Dormir dans un sanctuaire, c’est aussi vivre la rencontre.
À Ars, la maison d’accueil tenue par les Sœurs Travailleuses Missionnaires propose un cadre simple, empreint de prière et de convivialité.
À Brive-la-Gaillarde, les repas pris en commun et la présence fraternelle des frères offrent de vrais moments d’échange et d’humanité.
À Rocamadour, la procession nocturne aux flambeaux vers la Vierge Noire reste un souvenir inoubliable, partagé entre pèlerins et visiteurs.
Ici, l’hospitalité prend un visage : celui de la fraternité, du partage et de la simplicité.
Divine cuisine et saintes saveurs
Des olives cueillies à la main, des tisanes parfumées, un fromage de terroir célébré en fête : dans les sanctuaires, la cuisine monastique se savoure autant qu’elle se transmet. Héritée de traditions séculaires, elle reflète une philosophie simple : nourrir le corps pour mieux élever l’âme.
MADE IN SANCTUAIRE
Chaque sanctuaire met en valeur un produit qui traduit son identité et son lien au territoire.
À Cotignac, l’huile d’olive est récoltée à la main par les frères, salariés et bénévoles, puis embouteillée sur place – une production artisanale et fraternelle qui prolonge l’esprit de sobriété monastique.
À Nevers, les religieuses cultivent et préparent des tisanes à partir des plantes du jardin du couvent, prolongeant l’expérience de paix jusque dans la tasse.
À Sainte-Anne-d’Auray, le miel produit sur le site et vendu à la boutique de la basilique illustre l’alliance entre nature et spiritualité, complété par la convivialité d’une crêperie ouverte à tous les visiteurs.
À Brive-la-Gaillarde, la « Bière des Frères », brassée localement, incarne la convivialité franciscaine avec une touche d’humour et de partage.
Au Puy-en-Velay, la lentille verte AOP et la verveine locale se déclinent dans un plat emblématique : le petit salé aux lentilles, parfois accompagné d’une glace à la verveine.
À Rocamadour, le fromage AOP est célébré chaque année lors de la Fête des Fromages de Pentecôte, et se déguste aussi en version sucrée-salée, arrosé d’un filet d’huile de noix.
Au Mont-Saint-Michel, le succès du livre *À la table des sœurs* (plus de 20 000 exemplaires vendus) illustre l’intérêt du public pour une cuisine humble et nourrissante : soupe aux lentilles, gâteau aux pommes, plats simples mais empreints de générosité. Dernière nouveauté : les sœurs de l’Abbaye du Mont-Saint-Michel viennent de lancer leurs biscuits “Les Miquelots”, à base de sarrasin, proposés dans un packaging épuré et moderne à l’image des Fraternités Monastiques de Jérusalem. Un clin d’œil à la fois gourmand et contemporain, fidèle à l’esprit du lieu.
Partout, ces productions et recettes incarnent une même conviction : la cuisine monastique est à la fois artisanat, mémoire et partage.
UNE HOSPITALITÉ QUI SE DÉGUSTE
Au-delà des recettes, les sanctuaires associent souvent la cuisine à l’hospitalité.
À Lourdes, les petites boutiques tenues par les congrégations prolongent la visite à travers confitures, biscuits ou produits du terroir.
À Sainte-Anne-d’Auray, la crêperie Ty’Gabriel est devenue un lieu de convivialité apprécié des familles et des groupes.
À Rocamadour, la Fête des Fromages transforme la cité en un grand marché animé, réunissant producteurs locaux, habitants, pèlerins et touristes autour d’un même esprit de fête.
Ces temps gourmands rappellent qu’au cœur de la vie monastique, la cuisine n’est jamais un luxe : elle est d’abord rencontre, hospitalité et fraternité.
Saveurs à découvrir :
- Huile d’olive : Cotignac – fruit d’un travail collectif et artisanal
- Tisanes du couvent : Nevers – préparées par les religieuses et bénévoles
- Miel & crêperie : Sainte-Anne-d’Auray – alliance de douceur et de convivialité bretonne
- Fromage AOP : Rocamadour – célébré lors de la Fête des Fromages de Pentecôte
- Soupe de lentilles, gâteau aux pommes & biscuits “Les Miquelots” : Mont-Saint-Michel – créations des sœurs des Fraternités Monastiques
- Lentilles vertes & verveine : spécialités du Puy-en-Velay
- Bière des Frères : Brive – symbole de partage et de convivialité
Tendances et innovations
Les sanctuaires redoublent d’efforts pour s’adapter aux attentes contemporaines. Leur ambition : donner envie de venir – ou de revenir – vivre une expérience spirituelle au cœur de ces lieux uniques.
Les 18 Villes Sanctuaires en France s’appuient sur quatre grandes dynamiques : accueillir davantage les jeunes, enrichir l’expérience par le numérique et les réseaux sociaux, proposer des formes de ressourcement plus contemplatives, renforcer leur ancrage territorial.
UN NOUVEL ÉLAN PORTÉ PAR LA JEUNESSE
Les sanctuaires savent que leur avenir passe aussi par les jeunes générations. Partout en France, ils constatent un regain d’intérêt : groupes scolaires, scouts, aumôneries, mais aussi familles en quête d’un lieu porteur de sens.
À Lourdes, sanctuaire international par excellence, une pastorale dédiée séduit un public varié : hébergement dans un Village des jeunes, veillées adaptées, propositions spirituelles concrètes et événements festifs.
À Cotignac, les retraites pour enfants et les pèlerinages pour adolescents combinent convivialité, partage et approfondissement spirituel.
À Sainte-Anne-d’Auray, l’année jubilaire a provoqué un véritable sursaut : afflux de groupes scolaires venus de toute la Bretagne et lancement d’un festival entièrement dédié aux 16–35 ans, créant de nouveaux ponts entre générations.
D’autres sanctuaires misent sur des formats immersifs et expérientiels – veillées, retraites, marches, ateliers – qui séduisent particulièrement les 18–35 ans et laissent une empreinte durable.
Ce renouveau spirituel trouve un écho dans l’actualité récente : le 7 septembre 2025, Carlo Acutis a été canonisé à Rome par le pape Léon XIV. Ce jeune Italien, surnommé le cyber-apôtre, mort à 15 ans en 2006, devient le premier saint de la génération Y. Passionné d’informatique, il avait créé un site pour recenser les miracles eucharistiques à travers le monde. Sa canonisation, fondée sur deux miracles reconnus, marque un tournant pour l’Église : Carlo devient un repère spirituel direct pour les jeunes d’aujourd’hui, montrant que la foi et la modernité peuvent aller de pair.
LE NUMÉRIQUE ET LES RÉSEAUX SOCIAUX COMME PROLONGEMENT DE L’EXPÉRIENCE
Les sanctuaires s’engagent dans une modernisation numérique assumée. L’objectif n’est pas de remplacer l’expérience spirituelle vécue sur place, mais de l’enrichir et la prolonger.
À Lourdes, un dispositif complet illustre cette dynamique : retransmissions en direct depuis la Grotte, application mobile pour accompagner la prière, replays et contenus multilingues accessibles à distance.
D’autres initiatives s’ajoutent :
- Lisieux diffuse en direct ses grandes célébrations,
- Rocamadour propose une visite virtuelle immersive à 360°,
- Lalouvesc a imaginé un jeu de piste numérique pour dynamiser la visite auprès des familles.
En parallèle, les réseaux sociaux deviennent des relais incontournables. Les sanctuaires adoptent un ton plus accessible – parfois décalé – pour toucher des publics nouveaux.
Au Mont-Saint-Michel, le Père Doat, recteur du sanctuaire, partage régulièrement sur Facebook et Instagram des vidéos et messages courts, suivis par des milliers d’internautes. Ces contenus, vivants et spontanés, montrent la foi vécue au quotidien et ouvrent une fenêtre sur la vie spirituelle du lieu.
Les sanctuaires ne se contentent plus de communiquer : ils entrent en conversation avec leurs publics.
LE TEMPS LONG ET LE GOÛT DU SILENCE
Dans une société marquée par l’urgence et la rapidité, les sanctuaires deviennent des refuges où le silence, la marche et la contemplation reprennent toute leur place.
À La Salette, les retraites en montagne associent prière et randonnée, parfois jusqu’au sommet du Gargas.
À Rocamadour, gravir les 216 marches du Grand Escalier devient une démarche à la fois physique et spirituelle, ponctuée de veillées aux flambeaux et de messes à l’aube.
À Brive-la-Gaillarde, les « marches-prières » mensuelles et les retraites silencieuses rythment la vie du sanctuaire, ancrant la foi dans le corps et la nature.
À Lourdes, la procession mariale aux flambeaux, chaque soir d’avril à octobre, reste un moment de ferveur collective et de beauté partagée.
Ces formats contemplatifs répondent à une aspiration croissante : ralentir, se recentrer, vivre une expérience spirituelle incarnée dans le paysage.
Prendre de la hauteur
Ici, chaque marche élève l’âme. Des escaliers monumentaux aux panoramas de montagne, les sanctuaires invitent à s’élever physiquement et spirituellement. Des montagnes alpines aux rivages méditerranéens, des escaliers du Puy-en-Velay aux falaises de Rocamadour, chaque site offre une expérience unique où l’effort du corps rejoint la paix intérieure. Monter, marcher, gravir : autant de façons de se détacher du quotidien et de se recentrer sur l’essentiel.
PANORAMAS SPECTACULAIRES, SILENCE RETROUVÉ
À La Salette, le sanctuaire perché à 1 800 mètres d’altitude domine un environnement alpin grandiose, sans aucun habitat alentour. La mer de nuages, la neige en hiver, les levers de soleil sur les cimes : tout y invite à la contemplation.
Au Mont-Saint-Michel, l’abbaye surgit entre ciel et mer. L’ascension commence dès la traversée de la baie, avant de se poursuivre par l’« escalier dentelle » qui conduit jusqu’à la statue de l’archange.
Au sud, les Saintes-Maries-de-la-Mer offrent depuis le toit de l’église un panorama à 360° sur la Camargue, la mer et les étangs, au terme d’un escalier en colimaçon.
Plus au centre, Cahors, lovée dans un méandre du Lot, dévoile depuis le Mont Saint-Cyr une vue imprenable sur la ville médiévale, ses coupoles et son célèbre pont Valentré inscrit à l’UNESCO.
ESCALIERS, MARCHES ET CHEMINS SYMBOLIQUES
Monter, c’est aussi entrer dans une démarche spirituelle.
Au Puy-en-Velay, l’ascension des 134 marches menant à la cathédrale Notre-Dame prépare à la prière. Plus haut encore, la chapelle Saint-Michel d’Aiguilhe, juchée sur son piton volcanique, impressionne par sa verticalité.
À Rocamadour, l’Escalier des Pèlerins, avec ses 216 marches gravies parfois à genoux, reste un rite fondateur de l’expérience.
À Lisieux, plusieurs itinéraires « sur les pas de Thérèse » permettent d’allier marche et méditation, ponctués de lectures dans les paysages vallonnés du Pays d’Auge.
À Lalouvesc, le chemin de croix du Mont Chaix culmine à 1 270 mètres, jalonné de douze stations.
À Cotignac, les pèlerins empruntent l’Escalier Louis XIV, construit en 1660 pour la venue du roi, ou suivent le Chemin Saint-Joseph reliant les deux lieux d’apparition.
À Ars, le Chemin des Rencontres, actuellement en aménagement, reprend le parcours historique du curé d’Ars et invite à une marche à la fois physique et intérieure
MARCHES CONTEMPLATIVES ET ITINÉRAIRES DE RESSOURCEMENT
Prendre de la hauteur, c’est aussi ralentir.
À Brive-la-Gaillarde, le sanctuaire des Grottes de Saint-Antoine domine la ville depuis une colline boisée de cinq hectares. Son chemin de croix restauré mène à un calvaire surplombant la cité, et les marches-prières mensuelles offrent un moment de ressourcement au cœur de la nature.
À Sainte-Anne-d’Auray, la Scala Sancta offre un point de vue symbolique sur la basilique et la fontaine des apparitions. Des balades ornithologiques et ateliers créatifs invitent aussi à renouer avec la nature.
À Lourdes, le Chemin de Croix des Espélugues (1,5 km de dénivelé) et celui de la Prairie, accessible à tous, prolongent la prière en marche. La procession mariale aux flambeaux, chaque soir, transforme l’esplanade en un lieu de méditation partagée.
À Paray-le-Monial, le Parcours des Saints et le Chemin Saint-Joseph relient sanctuaires, oratoires et paysages dans une marche méditative ouverte aux familles et groupes.
QUAND L’ÉLÉVATION DEVIENT ÉMOTION
Chaque sanctuaire associe la hauteur à une expérience intérieure singulière.
À Lalouvesc, la vue dégagée depuis Rochelipe ou la place Marrel embrasse la chaîne des Alpes et les Cévennes ; certains pèlerins perpétuent encore la tradition familiale des “Régis”, venus en remerciement d’une grâce.
À Lisieux, le sommet du dôme de la basilique offre une vue panoramique à 360° sur les collines du Pays d’Auge – un moment fort pour de nombreux visiteurs.
À Vendeville, l’élévation est plus intime : les murs couverts d’ex-voto, de plaques et de bougies témoignent de grâces reçues et tissent une mémoire collective.
Aux Saintes-Maries-de-la-Mer, la montée vers le toit débouche sur une vision saisissante : la mer, les étangs et les toits de la cité camarguaise.
Enfin, à Ars, certains visiteurs confient : « Nous sommes venus par hasard, mais nous reviendrons, car quelque chose se passe ici. » Une phrase qui résume à elle seule l’esprit des lieux : la hauteur n’est pas seulement géographique, elle est spirituelle.
Grands personnages
Connus dans le monde entier ou enracinés dans la mémoire d’un territoire, les grands personnages des sanctuaires continuent d’inspirer par leur vie et leur témoignage. Chaque sanctuaire porte l’empreinte d’hommes et de femmes qui, par leur foi, leur engagement et leur humilité, laissent une trace indélébile dans la vie spirituelle et culturelle des visiteurs.
Certains, comme Thérèse de Lisieux, Bernadette de Lourdes ou le Curé d’Ars, attirent chaque année des milliers de pèlerins venus des cinq continents. D’autres, plus discrets, incarnent une foi simple et proche, ancrée dans leur région et dans la vie quotidienne des habitants. Ces figures, qu’elles soient saints, voyants, abbés, missionnaires ou laïcs engagés, transmettent des valeurs toujours actuelles : simplicité, fidélité, espérance et réconciliation. Leur souvenir se prolonge à travers reliques, musées, processions, jubilés ou fêtes populaires : autant de façons de faire vivre une histoire qui conjugue foi, patrimoine et culture.
DES FIGURES UNIVERSELLES ET RAYONNANTES
Plusieurs personnalités dépassent largement les frontières locales.
À Lisieux, sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus, docteur de l’Église, incarne la « petite voie » de confiance et d’amour, et attire chaque année des millions de visiteurs.
À Alençon, la ville natale de Thérèse, ses parents Louis et Zélie Martin – premiers époux canonisés – offrent un modèle de sainteté familiale.
À Lourdes, la jeune Bernadette Soubirous demeure indissociable des apparitions de 1858 et du message de confiance transmis à travers elles.
À Nevers, c’est la mémoire de Bernadette qui se perpétue au couvent Saint-Gildard, où repose son corps.
En Bretagne, à Sainte-Anne-d’Auray, la grand-mère de Jésus est honorée dans le plus grand lieu de pèlerinage breton.
À Ars, le Curé Jean-Marie Vianney reste une figure universelle de prêtre et de pasteur, symbole de dévouement et de miséricorde.
À Brive-la-Gaillarde, saint Antoine de Padoue, prié pour retrouver les objets perdus, est avant tout « le saint pour tous » : universel, proche, et profondément humain.
Et au Mont-Saint-Michel, l’archange Michel, protecteur et guerrier de lumière, continue de veiller sur l’abbaye et la baie, inspirant force et élévation spirituelle.
DES TÉMOINS ENRACINÉS DANS LEUR TERRITOIRE
À Lalouvesc, saint François Régis, missionnaire du XVIIe siècle, et sainte Thérèse Couderc, fondatrice des Sœurs du Cénacle, incarnent une foi missionnaire et accueillante.
À Cahors, la figure d’Alain de Solminihac, évêque réformateur du XVIIe siècle, continue d’inspirer la vie locale.
À Cotignac, saint Joseph, la Vierge Marie et frère Fiacre, humble messager des apparitions, structurent la spiritualité du lieu.
À Vendeville, la foule se rassemble autour de sainte Rita, patronne des causes désespérées, lors de processions fleuries et joyeuses.
DES MESSAGES TOUJOURS VIVANT
Chaque sanctuaire perpétue un message spirituel fort.
À La Salette, l’apparition de la Vierge à deux enfants, Maximin et Mélanie, en 1846, demeure un appel à la réconciliation.
À Paray-le-Monial, Marguerite-Marie Alacoque et Claude La Colombière ont diffusé la dévotion au Sacré-Cœur, qui marque encore la ville et son patrimoine religieux.
À Rocamadour, la Vierge Noire attire pèlerins et artistes depuis le Moyen Âge.
Au Puy-en-Velay, la Vierge Noire de la cathédrale symbolise la longue histoire des pèlerinages et la porte majeure vers Compostelle.
Aux Saintes-Maries-de-la-Mer, Marie Jacobé, Marie Salomé et Sara la Noire rassemblent chaque année pèlerins, voyageurs et communautés autour de processions hautes en couleurs.
Enfin, à Souvigny, les saints Mayeul et Odilon, abbés de Cluny, rappellent la vitalité spirituelle du Moyen Âge clunisien.
Chaque visage, chaque histoire, chaque prière tisse ainsi le grand récit collectif des Villes Sanctuaires en France, où la foi, la mémoire et l’humanité se conjuguent depuis des siècles.
Événements 2026
Tout au long de l’année 2026, les 18 Villes Sanctuaires en France accueilleront de nombreux événements spirituels, culturels et festifs. Entre jubilés, pèlerinages, processions, spectacles et grandes fêtes mariales, chaque mois offrira son lot de rencontres et de moments de partage ouverts à tous : pèlerins, habitants, curieux et visiteurs.
Avril 2026
Cahors – Ostensions de Pâques
7 au 12 avril 2026
Ouverture exceptionnelle de la chapelle de la Sainte Coiffe, processions et célébrations solennelles au cœur du sanctuaire.
Mai 2026
Souvigny – 10e anniversaire du Pèlerinage de la Paix
2 et 3 mai 2026
Rassemblement jubilaire autour du sanctuaire, placé sous le signe de la paix et de la réconciliation.
Mont-Saint-Michel – Pèlerinage national de Saint Michel
8 au 10 mai 2026
Marche et célébrations en l’honneur de l’archange, grand rassemblement ouvert à tous.
Vendeville – Fête de Sainte Rita
22 mai 2026
Grande fête populaire avec bénédiction des roses, neuvaine et célébrations autour de la sainte patronne des causes désespérées.
Juin 2026
Le Puy-en-Velay – Jubilé 2026 (année Sainte)
Tout au long de l’année, temps forts en juin 2026
Ouverture de la Porte Jubilaire et grands rassemblements de pèlerins dans le cadre de l’Année Sainte.
Brive-la-Gaillarde – 800 ans du sanctuaire Saint-Antoine de Padoue
Juin 2026 – Juin 2027
Le sanctuaire de Brive-la-Gaillarde célèbrera le huitième centenaire de la venue de saint Antoine de Padoue en Limousin et de la fondation du sanctuaire.
Tout au long de l’année jubilaire, de juin 2026 à juin 2027, de nombreuses manifestations viendront marquer cet anniversaire : procession des reliques, fête des familles et une édition spéciale de la 25e Heure, enrichie d’une course fraternelle ouverte aux malades et personnes en situation de handicap.
Juillet 2026
Alençon – Fête des Saints Louis et Zélie Martin
12 et 13 juillet 2026
Célébrations en l’honneur des parents de sainte Thérèse, premiers époux canonisés de l’histoire de l’Église.
Cotignac – Spectacle “Le Veilleur du Rocher”
14 au 19 juillet 2026
Création inédite mise en scène au sanctuaire, mêlant spiritualité, patrimoine et art vivant.
Sainte-Anne-d’Auray – Grand Pardon
25 et 26 juillet 2026
Grand rassemblement marial breton, temps fort de prière et de ferveur populaire.
Août 2026
La Salette – Assomption de la Vierge Marie
15 août 2026
Messe solennelle et grand pèlerinage dans un cadre alpin unique.
Lourdes – Pèlerinage National
15 août 2026
L’un des plus grands rassemblements de l’année, autour de la fête de l’Assomption.
Paray-le-Monial – Sessions d’été
21 au 23 août 2026
Sessions spirituelles majeures rassemblant plusieurs milliers de participants.
Lalouvesc – Fête internationale du Cénacle (Bicentenaire)
22 août 2026
Grande rencontre internationale pour célébrer les 200 ans de la maison-mère du Cénacle.
Septembre 2026
La Salette – 180e anniversaire des apparitions
19 septembre 2026
Jubilé exceptionnel célébrant le message de réconciliation transmis à deux enfants en 1846.
Alençon – Journées du Patrimoine
19 et 20 septembre 2026
Ouverture exceptionnelle et visites guidées de la maison familiale des saints Louis et Zélie Martin.
Lisieux – Fêtes de Sainte Thérèse
27 septembre – 5 octobre 2026
Neuvaine, processions, concerts et grands rassemblements en l’honneur de sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus.
Mont-Saint-Michel – Triduum de Saint Michel
27 au 29 septembre 2026
Trois jours de célébrations et de processions dédiés à l’archange Michel, protecteur de la France.
Saintes-Maries-de-la-Mer – Pèlerinage des Gitans
Habituellement fin mai, mais grand rassemblement également en septembre
Processions aux Saintes Maries, rassemblement des communautés et temps forts autour des figures de Marie Jacobé, Marie Salomé et Sara la Noire.
Octobre 2026
Brive – 800 ans de la mort de Saint François d’Assise
3 et 4 octobre 2026
Jubilé exceptionnel autour de la figure de saint François, avec célébrations, conférences et expositions.
Lisieux – Fêtes de Sainte Thérèse
27 septembre au 5 octobre 2026
Processions, reliques, veillées et animations spirituelles pour clôturer la neuvaine.
Lourdes – Pèlerinage du Rosaire
1er au 4 octobre 2026
Grand rassemblement national organisé par les Dominicains, réunissant plusieurs milliers de pèlerins.
Toutes les Villes Sanctuaires – La 25e Heure
25 octobre 2026
Chaque année, les Villes Sanctuaires en France célèbrent La 25e Heure, un rendez-vous commun qui invite chacun à s’accorder une heure symbolique de pause, de ressourcement et de fraternité, au moment du passage à l’heure d’hiver. Dans chaque sanctuaire, des animations, veillées, marches et temps de prière sont organisés pour vivre un moment d’unité à travers tout le réseau. L’édition 2026 aura pour thème « Les 5 sens », une invitation à redécouvrir la foi, la beauté et la rencontre à travers l’écoute, le regard, le toucher, le goût et l’odorat.
Un fil conducteur sensible et universel, à vivre simultanément dans les 18 Villes Sanctuaires de France.
Plus d’infos : www.villes-sanctuaires.com
