En passant la Touques, la la Normandie par excellence
Il suffit de passer la Touques… Côté Trouville, un hôtel mythique très en vue. Côté Deauville, une table étoilée pour fines bouches. . 2022 Photo Elodie Leneveu Posé sur la plage, le Flaubert est un des fleurons hôteliers de la Normandie littorale depuis plus de 80 ans « Je vois Trouville comme un village, je l’appelle le village de la mer », « Trouville a un charme très violent, immédiat, je ne connais personne qui dès la première visite, ne rêve d’y revenir », résumait Marguerite Duras, une fidèle parmi d’autres. De Proust à Duras, combien de VIP se sont-ils extasiés sur ce fleuron de la Côte Fleurie dont la plage de sable fin se déploie sur 1200 m et s’enorgueillit de 205 cabines, 248 parasols, 120 ombrelles et 444 transats. Une « reine des plages » ourlée de somptueuses villas Belle Epoque qui participent de ce tableau grandeur nature dont se régalèrent tant d’impressionnistes. Decorated by Natalia Megret Photographed by Gaelle Le BoulicautPhoto Gaelle Boulicaut Un vent de renouveau souffle sur les quatre étages de cette institution au décor rétro, mais d’un raffinement remarquable
Ouvrant au sud cet enchanteur alignement balnéaire, la haute bâtisse du Flaubert se détache avec panache par son toit d’ardoises brunes, ses colombages peints sur façade crème et ses charmants balcons gris clair. L’un des flancs de l’édifice est habillé d’une immense peinture murale représentant cet autre amoureux des lieux que fut Gustave Flaubert. L’affichiste Savignac l’a représenté sommeillant dans les ailes d’un cygne flottant. Decorated by Natalia Megret Photographed by Gaelle Le Boulicaut Donnant sur les planches de la promenade… Salignac, quasiment les pieds dans le sable, le Flaubert nous ramène à la mythique année de sa création, celle des premiers congés payés, 1936. Que d’histoire depuis pour cette institution où descendirent Alain Delon, Isabelle Huppert, Patrick Modiano, Didier Van Cauwelaert et tant d’autres célébrités. Jacques Deray y tourna même une scène autour du vieux zinc doré de son salon-bar, restauré avec goût par les nouveaux propriétaires de l’établissement, réouvert ce printemps. Jean-Philippe Cartier, fondateur du groupe hôtelier H8 collection, et Pierre-Antoine Capton, producteur natif de Trouville, ont su préserver l’ambiance joliment surannée de ce lieu de mémoire qu’on peut désormais estampiller « vintage chic ». La « reine des plages », Trouville, connut son essor au XIXe grâce a la mode des bains de mer. Maintes villas s’élevèrent dès lors les pieds dans le sable Le parquet à chevrons a ainsi retrouvé de l’éclat, la décoratrice, Natalia Mégret, ayant joué du raffinement pour ce coup de fraîcheur, dix-huit des trente et une chambres et suites (de 15 à 45 m2) s’ouvrant sur le large. « L’idée était de conserver l’âme de cet hôtel historique tout en le rendant plus tendance. C’est un intimiste “chez soi” de vacances dont la situation face à la mer est exceptionnelle », souligne Renaud Magnoux, le cordial « maître de maison ». Decorated by Natalia Megret Photographed by Gaelle Le Boulicaut Véritable cocon d’atmosphère, le Flaubert a aussi le privilège d’être ancré à deux pas des thermes, du casino, des restaurants et de la patrimoniale halle aux poissons de style néo-normand. Là où les étals de ses neuf poissonniers captivent le regard, poissons, coquillages et crustacés étant débarqués des chalutiers qui s’ancrent sur la Touques voisine. La Touques, du nom de ce fleuve côtier qui se jette dans la Manche entre Trouville et Deauville, la plus célèbre station normande étant évidemment incontournable… autant que gastronomique. Ainsi, un certain Maximin Hellio y brûle les planches depuis l’onction de Bibendum, en 2017. Légitime étoile à la gloire d’une Normandie sublimée là « à 200 % : notre pêcheur est ancré à Trouville, notre fromager affine à Saint-Benoît-Hébertot et nous récoltons nos propres légumes à Breuil-en-Auge. Tout est du pays, jusqu’à la vaisselle Christofle et au papier toilette recyclé Popee. »
Produits d’à côté et de saison, appelés là balades (sur les planches, au large du Calvados ou dans les pâturages normands), des menus à thématique qui subliment les terroirs.
Justesse des cuissons, assemblages pertinents et service au toque-niveau : on aura compris que le maître-queux décline à merveille l’art des mets. De “turbot pamplemousse“ en “saint-pierre de petit bateau salsifis“ et de “tourteau radis noir“ en “homard bleu estragon“, les énoncés suffisent à vous mettre la Manche à la bouche : « Mer ou terre, chaque plat doit raconter une histoire et susciter une émotion. » En version Normandie. Tout est dit ! . Hôtel Flaubert Rue Gustave Flaubert 4360 Trouville-sur-Mer 02 31 88 37 23 -bonjour@flaubert.fr Chambres à partir de 195 €, petit déjeuner compris . Restaurant Maximin Hellio 64, rue Gambetta 14800 Deauville 07 71 93 79 97 restaurant@maximinhellio.fr Menus à 49, 110 et 130 €
Richard BAYON est un Parisien émigré en Touraine, qui a vécu tantôt dans la capitale, tantôt dans la cité Tourangelle. Parfois, il dit vivre entre Seine et Loire, mais c’est bel et bien au bord du fleuve classé au Patrimoine Mondial de l’Humanité (‘World Heritage’ en anglais) qu’il vit, et même très exactement à 150m de l’indomptable Loire.
Atteint d’une maladie incurable appelée ‘la bougeotte’ ou ‘la voyagite aigue’, il totalise 107 nations, pays et autres terres éloignées au compteur. Des pays, où il a séjourné de quelques heures à plusieurs mois, dont certains états où il a eu l’occasion d’y passer et repasser plus de 40 fois.
Affublé par un confrère Grand Reporter du joli sobriquet de ‘Morpion de Carlingue’ parce que passionné d’aviation commerciale, et de transport aérien en général, il prétend avoir pris l’avion près de deux mille fois sur les cinq continents mais s’impatiente d’avoir encore tant de choses à voir.
Sur sa réussite, l’homme est très critique, mais aussi réaliste : ‘je ne sais pas, ou n’ai pas fait un milliard de choses, que tout un chacun sait, connaît, ou a fait ; mais j’ai fait, vu et rencontré un milliard de choses que beaucoup ne verront sans doute jamais.
Au chapitre des prétentions, il en affiche deux sans vergogne : avoir un sens de l’orientation, donc de la géographie du monde, hors du commun, vraiment hors du commun (il prétend aller plus vite que n’importe quel GPS : ndlr) et parle sept langues quasi couramment et peut se faire comprendre dans cinq autres.
Question destinations ou pays préférés, sept paysages lui viennent de suite à l’esprit : le Vert de l’Ouest Irlandais, les Fjords Norvégiens, le Bleu et Blanc des îles Grecques, les Cirques de la Réunion, les Dunes de Sable du Ténéré, les Icebergs du Groenland, et les Rues pleines de vie de Bangkok en Thaïlande.
Ainsi de toutes ses pérégrinations : il sait que cinq choses le fascinent plus que tout: l’Immensité des Déserts, l’Inaccessible des Volcans, l’Intensité des Glaciers et des Icebergs, le‘Haka’ des All Blacks et la Force Tranquille des Eléphants.
De Queenstown en Nouvelle Zélande jusqu’à Illulissat au Groenland et de Johannesburg à Bangkok, il a roulé sa bosse, lui prétend surtout qu’il a ouvert ses yeux, et que ses voyages, tous ses voyages c’est son université permanente.
http://www.infotravel.fr/voyages-insolites/compagnie-volotea-deploie-ailes/