La France terre de châteaux, un acquis historique, qu’il faut savoir entretenir, faire vivre, voire animer pour durer.
Le Val de Loire, c’est bien connu, concentre une des plus importantes densité de châteaux médiévaux et renaissance, même si d’autres régions n’ont pas à pâlir sur ce même registre, on pense au Périgord, à la Bourgogne ou encore à l’Île de France. La France terre de châteaux, un acquis historique, qu’il faut savoir entretenir, faire vivre, voire animer pour durer.
Deux exemples diamétralement opposés et distants de 40km l’un de l’autre tout au plus, ont retenu notre attention de par leur actualité et leur vitalité.
Langeais, cité Ligérienne de Touraine, à 25km à l’Ouest de Tours, est depuis longtemps connue des autochtones pour au moins deux raisons : Il y a ce pont suspendu, à nul autre pareil, original, avec ses piles en forme d’arches ornées de tourelles. Ce pont, inauguré en 1849, a cependant connu cinq reconstructions dues à la foudre, à deux guerres (1870-71) et (39-45) sans compter sur l’augmentation de la circulation automobile et l’hiver terrifiant de 1985 et son gel dévastateur. Ce pont, fait écho avec la vraie vedette de cette ville des bords de Loire, à savoir : son château.
Stéphane Bern au château de Langeais.
Médiéval côté ville, et Renaissance côté jardin. Massif d’un côté et subtil de l’autre, le château de Langeais est un monument historique situé au cœur de cette cité des bords de Loire qui se fait imposant d’un côté et charmeur de l’autre, avec ses jardins suspendus et son parc perché en aplomb au-dessus de la Loire. Forteresse accessible par pont levis dès le XVème siècle, C’est ici, par un jeu politique subtil et calculé que le Roi Charles VIII y épouse Anne de Bretagne, à l’heure où nos voisins Anglais se montrent menaçants avec leur présence en Anjou. Ajouter le Duché de Bretagne à la couronne de France est un acte stratégique souhaité par Louis XI, le père de Charles VIII, roi cruel, mais fin calculateur. Un jour glacial de Décembre 1491, le mariage est acté, et c’est dans une vaste salle d’apparat du château, que les personnages de cire richement vêtus sont mis en scène et expliqués au public par Stéphane Bern, l’animateur bien connu, qui apparaît en image hologramme. On le croirait bien vivant dans cette scène d’un autre âge, et se déplaçant au gré de la technique audiovisuelle. Cette représentation dudit mariage est la grande nouveauté et attraction de cette saison 2021.
Visiter cette demeure historique, c’est faire revivre Foulques Nerra, un seigneur querelleur, Louis XI le cruel, Charles VIII et Anne de Bretagne et enfin aussi Jacques Siegfried, homme d’affaires avisé, qui va le restaurer et lui redonner ses lustres d’antan. C’est à lui que l’on doit ces tapisseries uniques, ces meubles du XV et XVIème et autant d’objets d’art. Le Château de Langeais est la propriété de l’Institut de France (un lègue de J Siegfried à sa mort) et il est géré par la société Kleber Rossillon qui manage dix sites historiques en France, bientôt onze et qui a aussi la gestion du mémorial de Waterloo en Wallonie (Belgique).
Le château de Langeais imposant et élégant à la fois concentre tout ce que l’on vient chercher dans le Val de Loire : du bâti historique, des jardins à la Française et une vue imprenable sur le fleuve royal.
www.château-de-langeais.com
Antoine de St Exupéry au château de la Bourdaisière.
C’est sur la Commune de Montlouis sur Loire, célèbre pour ses vins blancs, (et uniquement blancs) issus du cépage Chenin, que se trouve le château hôtel de la Bourdaisière, un monument historique et hôtel de charme daté dans une période allant du XIV au XVIème siècle. De magnifiques jardins et de vastes pelouses offrent une vue saisissante dès les grilles du domaine franchie. Une demeure historique célèbre par son environnement particulièrement soigné avec un parc de 55 hectares.
Ce domaine de charme et d’histoire est surtout incroyablement connu pour son potager avec sa roseraie tunnel, et surtout sa collection de dahlias, baptisée ici « DalhiaColor » avec ses 400 variétés différentes et plus de 5000 tubercules. Ces fabuleuses fleurs sont présentées dans un jardin contemporain et pédagogique. Mais ici la vedette c’est la tomate. Car on parle ici d’un Conservatoire National de la Tomate avec plus de 700 variétés venues des cinq continents aux couleurs inattendues. Un conservatoire qui a son rdv annuel avec le festival de la tomate et des saveurs qui se tient généralement en Septembre (11 et 12 Sept 2021 pour le prochain) et attire une foule de passionnés du fruit rouge de la famille des solanacées.
Mais pour l’heure, à l’occasion des 75 ans du Petit Prince d’Antoine de Saint Exupéry, le livre le plus lu après la Bible dit on, aux 200 millions d’exemplaires vendus dans le monde et disponible en 455 traductions, l’expo « Dessine moi la Planète » occupe différents espaces du Domaine et Château de la Bourdaisière. Des caves du château aux parcs et jardins, le parcours expo se veut ludique. C’est une sorte de voyage initiatique aux enjeux écologiques. Prendre soin de sa planète et prendre soin des hommes, tels sont les enjeux de cette exposition en dix étapes expérientielles et pédagogiques. Réalisée par la société Deyrolles (190 ans d’expérience dans la Nature, Art et l’Education), elle est donc en cohérence avec sa stratégie de pédagogie et les Amis des manifestations de la Bourdaisière, avec à sa tête le Prince Louis Albert de Broglie, propriétaire des lieux et promoteur de ce parcours expo visible jusqu’au 15 Novembre prochain.
En cette période estivale, on n’omettra pas de préciser que le château de la Bourdaisière propose un total de 29 chambres, suites et appartements dans le château et ses dépendances. Un cadre idéal pour un écrin de verdure qui n’usurpe pas son nom.
A la Bourdaisière le charme s’opère dès le seuil franchi.
