Qui doit payer le restaurant lors d’un premier rendez-vous ? Découvrez ce que pensent les Français et Françaises.
Excitant ou angoissant, qu’il soit sans lendemain ou le préambule à une relation durable, le premier tête-à-tête au restaurant demeure un moment toujours particulier de la vie amoureuse.
Comme le montre l’enquête confiée à l’IFOP par FLASHS pour ZenChef.com, site spécialisé dans les solutions de gestion au service des restaurateurs, ce rendez-vous est abordé non sans une certaine appréhension par nombre de Françaises et de Français, soucieux de donner la meilleure image d’eux-mêmes à leur partenaire du moment. Un contrôle qu’ils exercent notamment en renonçant à commander certains plats, quand bien même ils en auraient eu envie. En revanche, des comportements déplacés ou inappropriés sont fréquemment observés à cette occasion.
En la matière, le téléphone portable tient un rang de choix, en s’invitant régulièrement à la table des convives et en y prenant parfois une place envahissante. Enfin, cette étude témoigne de la persistance de stéréotypes de genre sur le rôle des unes et des autres lors de ce premier rendez-vous au restaurant, singulièrement lorsqu’il s’agit de choisir et de réserver les lieux, mais aussi de régler l’addition.
Qui invite, qui paye ?
Pour 6 Français.es sur 10, il revient à l’homme de proposer et de réserver le restaurant lors d’un premier rendez-vous. Une opinion plus ancrée parmi la gent masculine (65%, et 80% des plus de 65 ans) que la gent féminine (56%)
L’idée qu’une femme doive arriver en retard et se faire désirer à cette occasion semble particulièrement surannée, mais 20% des personnes interrogées y adhèrent encore, les hommes étant deux fois plus nombreux que les femmes dans ce cas (28% contre 14%).
À qui revient-il de payer l’addition à la fin du repas ? À l’homme pour plus de 6 Français.es sur 10 (65%). Comme pour les précédents items, les hommes en sont plus convaincus que les dames puisqu’ils sont 72% à le penser contre 59%.
De fortes disparités existent selon l’âge et le genre des répondant.es : si 90% des hommes de plus de 65 ans estiment qu’il leur reviendrait d’assumer la note, ils sont moins nombreux chez les 18-24 ans, mais tout de même 60% à être d’accord avec l’idée. En revanche, 60% des femmes dans cette tranche d’âge ne trouvent pas cela normal, contrairement à 68% de leurs aînées de plus de 65 ans.
Au moment de régler l’addition, certain·es tentent d’en atténuer la charge : 22% des interrogé·es ont ainsi proposé à leur invité.e de finalement la partager, une pratique de dernière minute à laquelle 30% des femmes se sont déjà livrées et 14% des hommes Il y a également celles et ceux- 16% – qui proposent de payer la note sans en avoir l’intention en espérant très probablement un refus de leur partenaire. Enfin, quand bien nmême le chiffre semble faible, 8% des Français.e.s se sont esquivé·es aux toilettes pour éviter de sortir carte bleue ou chéquier..
L’image de soi au menu
Lors d’un tout premier tête-à-tête au restaurant, nombre de Français.es se soucient particulièrement de l’image qu’ils renvoient à leur partenaire. Ainsi, la moitié (50%) a déjà veillé à ne pas alourdir l’addition de celle ou celui qui les invitait en commandant des mets trop chers.
Il est des plats qui comportent en eux- mêmes certains risques, comme ceux susceptibles d’entrainer des tâches ou qui sont plus difficiles à manger (33% des interrogé·es les ont déjà évités lors d’un premier restaurant), les aliments qui peuvent contrarier la digestion ou donner mauvaise haleine (36% y ont renoncé), ou encore les plats trop copieux et/ou trop gras associés à une image de laisser-aller (27% ne les ont pas commandés pour cette raison).
Si 39% des répondant.es indiquent qu’il leur est arrivé d’éviter de boire de l’alcool pour garder le contrôle de la soirée – les hommes étant en l’espèce plus nombreux que les femmes (42% vs 35%) -, 17% des hommes reconnaissent avoir déjà poussé la femme avec laquelle ils partageaient leur repas à boire plus qu’il ne fallait pour obtenir un effet désinhibant. Pratique à laquelle se sont également livrées 10% des femmes interrogées.
Le téléphone, troisième convive
Omniprésent dans nos vies, le téléphone mobile s’invite sans surprise au restaurant, y compris lors d’un premier tête-à-tête. Plus de la moitié des personnes interrogées (57%) ont ainsi déjà vu leur partenaire du moment poser le sien sur la table.
Poser son téléphone sur la table, c’est une chose, s’en servir en est une autre. C’est ce qu’ont vécu plus du tiers (38%) des Français.es. à l’occasion d’un rendez-vous galant au restaurant, la personne en face d’eux n’hésitant pas à consulter messages et autres notifications durant le repas, à répondre à un appel (36%), voire à quitter la table pour engager une conversation (23%).
Mais d’autres comportements sont également susceptibles de créer un certain malaise lors d’un premier rendez-vous : voir au moment de l’addition son convive ne pas laisser de pourboire en dépit d’un service impeccable est ainsi arrivé à près de la moitié (48%) des répondant.es. D’autres (21%) ont fait face à une personne particulièrement exigeante vis-à-vis du personnel quand 14% ont assisté à un exercice de négociation en vue d’obtenir un rabais ou un supplément.
