Une nouvelle grève nationale des contrôleurs aériens est annoncée dans de nombreux aéroports français pour jeudi 18 septembre 2025, à l’appel de plusieurs syndicats.
Cette dernière date devrait rencontrer des perturbations plus importantes que les grèves qui se sont tenues les 3 et 4 juillet dernier.
Une assistance obligatoire dès 2 heures de retard
En cas d’annulation de vol due à une grève des contrôleurs aériens, les compagnies doivent proposer un réacheminement ou, à défaut, rembourser les billets aux passagers qui renoncent à voyager. Si le vol est retardé, la compagnie est tenue de prendre en charge les besoins immédiats des passagers — notamment en leur fournissant des bons de repas ou boissons à partir de 2h de retard pour les vols courts et 3h pour les vols plus longs. Si le vol est annulé et repoussé au lendemain, un hôtel ainsi que le transport pour s’y rendre doivent être pris en charge par la compagnie.
Des indemnisations soumises à conditions
Il est important de rappeler que toutes les grèves n’ouvrent pas droit à indemnisation. La jurisprudence reconnaît que les grèves internes aux compagnies n’exonèrent pas les transporteurs de leurs responsabilités et peuvent donner lieu à indemnisation.
En revanche, les grèves des contrôleurs aériens, qui relèvent d’un mouvement externe à la compagnie, sont généralement considérées comme des circonstances extraordinaires au regard du règlement européen CE 261/2004, ce qui exclut une indemnisation automatique.
Cela ne signifie pas que les passagers sont sans recours : même en l’absence d’indemnisation, ils conservent le droit au réacheminement ou au remboursement, et doivent bénéficier d’une prise en charge en cas d’attente prolongée.
Un tiers des vols européens affectés par les grèves en France[1]
Chaque jour, environ 33 % des vols européens transitent par la France, qu’il s’agisse d’un décollage, d’un atterrissage ou d’un simple survol. Si la majorité d’entre eux (60 %) ne fait qu’emprunter l’espace aérien français, les grèves des contrôleurs aériens ont un impact massif sur l’ensemble du trafic.
Lors de la dernière mobilisation, début juillet 2025, plus d’un million de passagers en Europe ont été affectés, dont 200 000 victimes d’annulations. Fait marquant : l’Espagne a enregistré davantage de vols retardés (978) que la France elle-même (819), alors que 94 % de ces vols espagnols ne faisaient que traverser le ciel français.
Au cœur du réseau européen, l’espace aérien français est un maillon stratégique du transport en Europe, où chaque perturbation se répercute bien au-delà de ses frontières.
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