I. Trump en héritier…
Cette destination en Écosse demeure un rêve pour tous les golfeurs du monde, mais aussi pour tous les amoureux de la Nature, de la mer, du silence et du luxe : des éléments qui n’ont plus beaucoup l’occasion de se réunir à l’abri du tourisme de masse et du bruit de nos sociétés branchées.
Alors, suivez-moi pour découvrir Turnberry, ce coin de paradis oublié au sud-ouest de l’Écosse, à 50 kilomètres au sud de Glasgow, et qui possède peut-être un des plus beaux golfs écossais, donc du monde, mais aussi des terres à peine touchées par l’homme, faisant face à une vaste mer chargée d’Histoire.
Mais commençons par dissiper un débat qui n’a pas lieu d’être quand on parle de Turnberry. Un débat nourri par le seul nom de son propriétaire : Trump, Donald Trump, président des États-Unis, amateur de golf et … fils de Mary-Anne MacLeod née en 1912 en Écosse qu’elle dut quitter à l’âge de 17 ans pour aller chercher fortune aux USA ! C’est ici qu’il convient de chercher la raison qui a poussé Trump à investir en Écosse où il possède aujourd’hui deux des plus beaux parcours du pays : Turnberry et Trump International près de Aberdeen.
Et force est de reconnaitre qu’il a réussi son opération grâce à sa détermination, sa connaissance du golf et à ses finances ! En termes de golf, Martin Ebert a réussi une rénovation exemplaire à Turnberry et Martin Hawtree a dessiné un parcours qui semble avoir été dessiné par Dieu au milieu d’immenses dunes de sable au bord de la Mer du Nord.
À Turnberry, les investissements pour refaire de cette destination une des plus belles du monde se sont montés à 220 millions d’euros : pari réussi aux dires de tous les touristes rencontrés sur place, principalement américains, et du personnel dont la gentillesse et le sourire sont la meilleure garantie de la qualité atteinte.
Alors suivez le guide et laissez la politique pour entrer dans un monde de beauté, de détente et de silence.
Et parlons golf d’abord puisque Turnberry reste un parcours sur le calendrier de tout golfeur rêvant de perfection.
Au Panthéon écossais (avec Royal Dornoch, Muirfield et Old Course Saint-Andrews), le parcours Aisla, créé en 1902, a été rénové par l’immense architecte Martin Ebert il y a 10 ans quand Trump acheta le domaine. Encore cette année, il a ajouté quelques modifications , en inversant le sens du 7 et du 8 par exemple, afin de mettre en valeur les visions sur la mer.
Turnberry possède d’abord la plus belle situation naturelle du monde (oui, mieux que Pebble Beach ou Cypress Point) : tout le long du parcours, les vagues viennent se briser sur des rochers escarpés dominés par un phare blanc, majestueux, immanquable repère en cas de tempête ou de catastrophe sportive. Au loin, le Mull of Kintyre, le rocher Ailsa Craig dans le Firth of Clyde ou l’ile d’Arran invitent au voyage. Au premier rayon de soleil, de petites plages de sable fin mouillée par une mer turquoise semblent s’être subrepticement détachées dans la nuit d’une île de la Caraïbe. Regardez bien les photos et la vidéo : elles valent tous les discours !