Le modèle durable du Costa Rica favorise la reprise du tourisme en période de pandémie
Le modèle durable du Costa Rica favorise la reprise du tourisme en période de pandémie
« Poser les bases d’un tourisme durable » dans une récente interview le Ministre du tourisme, Gustavo J. Segura Sancho, a évoqué le modèle de tourisme durable pour lequel le Costa Rica est reconnu dans le monde entier et les avantages qu’il apporte pour surmonter la crise sanitaire. L’accord entre l’ICT et Fonafifo (Fonds national de financement des forêts) permettra d’obtenir des ressources pour le programme de paiement des ressources environnementales (PSA). « Le Costa Rica a opté pour un modèle de croissance limitée, sans agglomérations, où le bien-être est un mode de vie, dans lequel 94% des hébergements touristiques ont moins de 40 chambres, un pays qui concentre plus de 6% de la biodiversité mondiale et qui se caractérise également par son solide système de santé, qui prend une importance particulière dans cette situation », a déclaré le Ministre.
Le Ministre a défini le tourisme durable comme l’interaction équilibrée entre l’utilisation des ressources naturelles et culturelles du pays, l’amélioration de la qualité de vie des communautés locales et le succès économique de l’industrie.
Il a également souligné que la durabilité continue d’être au coeur des efforts touristiques du pays, tout comme la promotion du pays en tant que destination de bien-être. En même temps, il a souligné l’opportunité pour les touristes qui visitent le pays de vivre des expériences intégrales dans la nature, la gastronomie, l’aventure, le bien-être et la culture, au profit de la chaîne de valeur des différentes communautés.
« Nous avons un Plan national du tourisme 2017- 2021 qui vise à maintenir cette industrie comme moteur de l’économie costaricienne en promouvant un modèle de développement durable, innovant et inclusif. Le Costa Rica s’est engagé à mettre en oeuvre la durabilité comme modèle de développement, ce qui soulève la nécessité de résoudre les besoins actuels de la société, sans compromettre le droit des générations futures à répondre à leurs besoins. Tous ces efforts nous ont rendus dignes du prix « Champion de la Terre 2019″ décerné par les Nations unies, dans la catégorie des politiques publiques », a déclaré le ministre costaricien du tourisme ».
Le Costa Rica encourage les touristes à compenser l’empreinte carbone générée par les vols aériens et les voyages terrestres afin de faciliter la collecte de ressources financières pour le Programme de paiement des services environnementaux (PSA), grâce à l’accord signé par l’Institut costaricien du tourisme (ICT) et le Fonds national de financement des forêts (Fonafifo).
Avec les ressources de cette initiative, la plantation d’arbres, la protection des bassins hydrographiques, la régénération naturelle, ainsi que les systèmes agroforestiers dans les exploitations agricoles et/ou les zones préalablement sélectionnées entre les deux institutions seront encouragés par le biais du programme de paiement des services environnementaux.
La Ministre de l’environnement et de l’énergie (MINAE), Andrea Meza, a salué cette initiative. « Ce programme est un moteur vert pour la relance économique durable du Costa Rica. L’arrivée de visiteurs dans le pays profite au secteur de l’écotourisme et l’argent qui provient de la compensation de ses émissions renforce la conservation des forêts et les familles qui dépendent de cette incitation. Il me semble essentiel que nous commencions à prendre des mesures pour réduire les émissions atmosphériques de nos touristes et à rechercher des avantages supplémentaires pour leur compensation » » a déclaré le ministre de l’environnement et de l’énergie.
Comment cela fonctionne ?
Les voyageurs se rendent sur ce calculateur : http://www.fonafifo.go.cr/en/calculadora.
Les émissions de CO2 varient en fonction des vols courts/long-courriers et de la cabine du voyageur (économie/affaires) – une personne voyageant pour affaires sur un vol long-
courrier générera plus d’émissions de carbone qu’une autre voyageant en classe économique. Par exemple, le Costa Rica a reçu plus de 3 millions de visiteurs en 2018, générant +4,5 millions de CO2. Avec ce nouvel outil, près de 14 000 hectares de forêts pourraient être financés/reboisés.