Blackout en zone ibérique : pas de coupure pour les droits des passagers aériens
Après une panne d’électricité générale et inédite, la zone ibérique retourne peu à peu à une situation normale. Mais la reprogrammation des vols annulés la veille risque de perturber encore les aéroports et les voyageurs.
Quelques heures après la coupure massive qui a paralysée la péninsule ibérique, affectant les infrastructures, services publics et transports. Bien que les aéroports aient pu maintenir l’essentiel des vols, grâce aux groupes électrogènes de secours, l’acheminement des passagers a été fortement perturbé. Avec des feux de circulation éteints et des transports publics à l’arrêt, l’accès aux terminaux fut difficile pour de nombreux passagers.
Le redémarrage progressif des vols a entraîné des perturbations sur l’ensemble du trafic aérien.
➢ Coup de projecteur sur les droits des passagers
La coupure de courant générale constitue un événement imprévisible, échappant au contrôle des compagnies aériennes. Les professionnels parlent de « circonstances extraordinaires » comme définies par le règlement européen n°261/2004. D’après ce texte qui encadre les droits des passagers aériens en cas de perturbation de vol, les compagnies ne sont pas tenues d’indemniser les passagers.
« Toutefois, et c’est important de le rappeler, un tel événement ne dédouane pas les compagnies aériennes de leurs obligations vis-à-vis de leurs passagers » insiste Imane El Bouanani, responsable juridique France chez Flightright. En effet, les opérateurs sont obligés de proposer des alternatives aux voyageurs impactés comme un réacheminement sur un autre vol ou, le cas échéant, le remboursement du billet. Dans la situation d’un vol reprogrammé au lendemain, les passagers ont droit à une nuit d’hôtel prise en charge par la compagnie.
« Une situation d’une telle ampleur reste inédite, mais le règlement européen a précisément été conçu pour anticiper ces circonstances exceptionnelles. Il garantit une protection aux voyageurs et responsabilise les compagnies aériennes, même en cas de crise », souligne la responsable juridique.