Casser sa tirelire pour jouer le plus beau links du monde
On vient d’abord ici pour le golf : d’ailleurs chaque golfeur devrait, au moins une fois dans sa vie, jouer Turnberry !
Au défi sportif, s’ajoutent le beauté du site et les souvenirs comme ce « Duel sous le Soleil » qui lors de l’Open britannique de 1977 réunit Jack Nicklaus et Tom Watson. C’est Tom, sur la lancée de sa victoire au Masters cette année-là, qui l’emporta au terme d’un finish incroyable (allez vite le voir sur YouTube !).
Ce links qui déroule ses fairways autour du mythique phare – maintenant proposé comme suite de grand luxe – demeure l’archétype du parcours naturel à peine touché par un architecte respectueux et connaisseur : quelques bunkers aussi petits que profonds et des roughs aux longs cheveux balayés par les vents marins rendront cette longue balade plus difficile qu’il n’y parait au départ.
Martin Ebert, dans son dernier chantier, en inversant les trous 7 et 8 a permis une mise en valeur supplémentaire de ces lignes de côtes qui éblouissent le golfeur de passage, tout comme les greens en bord d’océan. Toute sa vie, ce golfeur se souviendra du passage 9/10/11 et reviendra encore une fois pour le jouer avant de prendre une retraite définitive. Impossible aussi de ne pas citer le 18 ou les trous 5 et 14 deux pars 5 dont la difficulté oblige à la précision et à la modestie.
Le parcours Aisla, par 72, a une longueur de 6 850 mètres. Le prix des green-fees est indiqué plus bas.
Enfin sachez que les deux autres parcours de Turnberry méritent aussi votre attention : d’abord le King Robert The Bruce, du nom du premier roi d’Écosse au début du XIVème siècle, né à Turnberry dans ce château dont il ne reste qu’un fantôme plein d’histoires héroïques de résistance à l’envahisseur anglais ! Un beau parcours de 6 500 m revu et corrigé également par M. Ebert, plus accessible que son célèbre voisin, avec toutefois d’aussi belles vues sur la mer. Enfin, le Arran, parcours de 9 trous mixant les pars 3 et 4, links plein de charme, pour le plaisir et le fun.
Tous les touristes de passage termineront leur journée au pro-shop, si bien achalandé qu’il fera craquer le plus pingre des golfeurs : collections impressionnantes de chemises et de casquettes mais aussi de gadgets gravés au sceau du plus célèbre lighthouse de la planète golf. Venir à Turnberry , c’est aussi avoir la possibilité de profiter d’une offre exceptionnelle de loisirs et de balades dans la nature : centre équestre avec randonnées au bord de l’eau, piscine et spa d’excellence, bicyclettes électriques et quads, tir aux pigeons d’argile, démonstrations de chiens de chasse, pêche à la truite ou au saumon etc…
Quant à l’hôtel et au restaurant, ils sont naturellement à la hauteur de l’offre luxueuse de Turnberry : les 170 chambres sont vastes et décorées « classy » et la literie est simplement incroyable. Seul petit bémol, à notre avis, le restaurant a une connotation trop américaine – marketing oblige – et mériterait une touche plus écossaise, plus européenne, dans le choix de ses produits et de son approche gastronomique. Et l’addition ? Certes un séjour à Turnberry est cher, très cher même. Mais il y a toujours une solution si vous jouez sur le calendrier. Bien évidemment, si vous décidez d’y aller pour jouer au golf en été, de préférence le matin sur le parcours Ailsa , le seul green-fee se monte à 1200 euros !! Un des plus chers du monde, sinon le plus cher : on est chez Trump, n’oubliez pas ! Mais l’homme d’affaires vous rétorquera, avec raison, que même en été, le green-fee est bien moins cher l’après-midi ou en soirée. Et peut même se situer autour à 300 euros en basse saison… Et puis, comme évoqué, il est tout à fait possible de jouer le merveilleux King Robert the Bruce pour 150 euros en basse saison.
Par ailleurs, sachez qu’une nouvelle Académie dotée des dernières technologies a été ouverte début juin et que des packages, concernant notamment les résidences hôtelières et les maisons très pratiques pour venir en groupe, sont proposées sur le site : https://www.trumphotels.com/turnberry
Vous verrez toutefois qu’il est possible de passer une nuit dans ce resort de grand luxe avec diner et petit-déjeuner pour moins de 1 000 euros, ce qui est en, définitive moins cher, que dans des hôtels de catégorie inférieure à Édimbourg ou à Saint-Andrews !
Alors, échappez-vous à Turnberry : ce sera un séjour pour l’éternité ! Les clubs à la main et le cœur léger !