La surréservation consiste à vendre plus de billets que de places disponibles à bord des avions. Presque toutes les compagnies aériennes s’adossent à cette pratique commerciale pour anticiper la défection des passagers.
Le nombre de sièges survivants par vol augmente à 5 % mais ce pourcentage varie selon la destination, la période de l’année et le type de passager. Les voyageurs d’affaires ont, par exemple, plus tendance à annuler ou modifier leurs vols à la dernière minute.
Comment éviter le siège éjectable ?
Certaines pratiques et astuces réduisent les risques de refus d’embarquement. L’anticipation de sa réservation mais surtout de son enregistrement sont des preuves de votre engagement à prendre un vol. Choisir son siège en amont contribue également à s’assurer une place à bord. Bien évidemment, il est préférable d’éviter les vols les plus demandés (lundi matin, week-end, journées de grands départs, …) et de limiter les correspondances très courtes. Enfin, les membres des programmes de fidélité restent moins susceptibles de se voir refuser l’embarquement.
Droits des passagers : ces conditions à respecter pour se protéger du surbooking
Inévitablement, cette gestion en flux tendu des sièges disponibles pénalise les voyageurs. En cas de surbooking , les passagers sont protégés par le règlement européen CE 261/2004 , qui garantit une indemnisation de 250 € à 600 € lors d’un refus d’embarquement et impose aux transporteurs une prise en charge spécifique, sous certaines conditions :
Être à l’heure à l’enregistrement du vol
Être en possession d’une réservation confirmée et d’un billet
Être victime d’un refus d’embarquement ( surbooking ) de moins de 5 ans
passager Être d’un vol au départ de l’Union européenne ou d’une compagnie aérienne basée dans l’Union européenne
De plus, il est vivement conseillé de se rendre à l’aéroport et de ne pas quitter la zone d’embarquement afin de ne pas manquer d’éventuelles informations. Un autre vol peut être proposé à la suite d’un refus d’embarquement, mais si le voyageur ne se présente pas alors aucune compensation ne lui sera accordée.
Surprofit : toujours plus de marge et toujours moins de droits ?
Malgré une rentabilité (36,6 milliards $)[1] annoncée comme historique pour 2025, les compagnies aériennes intensifient leurs efforts pour affaiblir les droits des passagers à bénéficier d’une protection en cas de perturbation. La proposition d’allonger le seuil de retard ouvrant à une indemnisation, de 3 à 5 heures, exclurait plus de 85 % des voyageurs actuellement éligibles. Un paradoxe alors que des pratiques comme le surbooking maximisent déjà la rentabilité au détriment des passagers.
« Réduction des compensations , allongement des retards indemnisables compagnies… L es aériennes profitent de la méconnaissance des passagers [2] pour menacer leurs droits et accroître leurs s bénéfices . Et pourtant, selon nos estimations, le coût moyen de ces indemnisations ne dépasse pas 0,50 € par billet émis . Une somme dérisoire face aux conséquences bien réelles pour les passagers victimes de perturbations.
Pourquoi reculer aujourd’hui sur la responsabilité politique des institutions européennes alors que, depuis 20 ans, l’Europe prouve qu’il est possible de concilier protection des consommateurs et performance économique ? », s’interroge Imane El Bouanani, responsable juridique France de Flightright.